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Q & R

Quel est ton parcours ?

Je suis d’une famille de musiciens. Mes parents avaient un magasin de hifi, étaient disquaires.
Mon père jouait dans un orchestre, composait. Il m’a transmis sa passion.
Parallèlement à ma formation musicale, j’ai toujours été attiré par le côté pictural et la narration.
J’ai fais les Beaux-Arts dans le Nord, puis les Gobelins à Paris, en storyboard.

Pourquoi La Belle BO ?

Parce que j’en rêvais. Je voulais aller au-delà de la librairie musicale et pouvoir proposer aux réalisateurs une véritable bande-originale cohérente, avec une vraie identité, tout en restant très versatile et sans compromis sur la production.

Quelles sont tes sources d’inspiration artistique ?

J’ai des références très variées qui vont de Eric Serra à Alexandre Desplat.
J’apprécie également beaucoup le travail très contemporain de Jean-Pierre Taieb et Armand Amar.
Ce sont aussi les collaborations entre compositeurs et réalisateurs qui m’inspirent beaucoup.

Quelles sont les spécificités de la fiction française ?

La production française bénéficie d’une formidable vitalité.
On a clairement une carte à jouer sur ce qu’on sait faire. Nous avons en France des auteurs incroyables, on ne le dit pas assez. Nous avons un art de la narration, de la dilatation du temps qu’on ne voit nulle part ailleurs. Nos personnages sont fouillés, précis, encrés dans le réel. La réalisation est souvent très naturaliste. Les environnements sont superbes.
Olivier Abbou, Marwen Abdallah, Thierry Poiraud, Julien Despaux, Laure de Butler , David Morlet pour ne citer qu’eux sont des réalisateurs (trices) qui font des choses incroyables pour la télé, et en un temps record. J’ai beaucoup d’admiration pour l’addition des talents impliqués sur un tournage.

Quels sont les aspects qui te plaisent sur un projet ?

L’enthousiasme, le désir de le faire, la synergie ! L’implication de tous, du diffuseur, de la production, et des équipes. Pour moi, c’est ça le secret.

Et sur la frontière entre cinéma et télévision ?

Les caméras HD donnent une image très cinématique, contrastée, avec des noirs très profonds. On peut faire beaucoup de choses en post-prod, retoucher les chromas, avoir un rendu très graphique… On a des plans aériens splendides grâce aux drones. L’esthétique n’a pas grand-chose à envier au cinéma, seuls les délais de productions vont impliquer un process de fabrication qui privilégie l’efficacité. Les acteurs ont beaucoup de mérite, il faut jouer juste et vite pour la TV, idem pour les techniciens, ce sont des champions.
Là où le cinéma va imposer un format de 90 à 120 mn, et donc un certain type de narration, plus elliptique, la mini-série présente l’avantage de pouvoir s’affranchir de ces codes, de s’attarder d’avantage. C’est un pari intéressant pour le compositeur de la BO.

Les qualités d’une BO réussie selon toi ?

Son intégration parfaite à l’image. Je vois la musique comme une dimension supplémentaire, qui ne souligne par forcément ce qu’on voit à l’écran, mais qui le complète et l’étend à 360°. Mais c’est toujours au final l’aboutissement d’un projet collectif.

Arnaud, compositeur.

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